Ensuite des raisons
éthiques : les conditions de production de la plupart des produits
animaliers que l’on trouve dans le circuit de grande distribution sont
déplorables du point de vue du traitement infligé aux animaux.
Pourtant je ne suis
pas prête à devenir végétarienne… d’abord parce que j’aime la viande, de goût,
et que je pense qu’elle fait partie, en petites quantités, du régime
alimentaire normal de l’être humain. Et parce que vivant à la campagne, il est
tout à fait possible et facile de se procurer de la viande de très bonne
qualité, produite dans des conditions qui n’ont rien à voir avec celles de l’élevage
en batterie par exemple.
Nous avons donc
commencé par remplacer la viande de grande surface par de la production locale
de qualité achetée au marché ou via La Ruche qui dit Oui. Forcément, ça a un
coût la qualité et le poulet fermier est bien plus cher que son homologue plein
de flotte et sans goût tête de gondole du supermarché. « Moi j’ai pas les
moyens d’acheter du poulet bio ! » ou « ah tu achète ta viande
au marché, ça coute une fortune ! » ai-je pu entendre parfois,
sous-entendant que j’avais soit gagné au loto pour me nourrir de la sorte, soit
que j’allais devoir faire un dossier de sur-endêtement pour nourrir ma famille
(à notre que la remarque fonctionne aussi pour tout achat de nourriture bio…)
Alors là je donnerai 2 arguments : premièrement je
préfère manger 5 fois moins de viande mais qu’elle ait du goût et que l’image d’un
poulet tuberculeux aux pates déformées( parce qu’il n’a jamais couru de sa vie)
ne me hante pas pendant mon diner. Et deuxièmement, comme le dit Joel Salatin
(fondateur de http://www.polyfacefarms.com/)
« Si vous pensez que le bio est cher, avez-vous estimé le prix d’un cancer
dernièrement ? » . Bravo Joel, je ne l’aurai jamais si bien dit…
Donc une fois que l’habitude est prise de manger moins de
viande mais de qualité, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour devenir un « week
vegan », c'est-à-dire végétarien en semaine.
« Ahhhhnnnnn mais c’est hypocrite ! » diront
certains. Pas plus que de ne pas consommer d’alcool en semaine mais s’autoriser
un apéro le week end ! ça s’appelle la modération Mônsieur (ou madame qu’importe).
Je n’ai jamais été attirée par les extrèmes, mon but est simplement de réduire
mon empreinte.
J’aime ce système ; aujourd’hui la plupart des foyers
français consomment de la viande à chaque repas ! se contenter de 2 repas
avec viande par semaine au lieu de 14 c’est diviser par 7 la consommation, c’est
déjà énorme. Ça reste modulable, du coup si les collègues me proposent un
restaurant un midi en semaine, je ne fais pas ma relou et je peux dire « ok » ;
parceque 1 : en Californie être végétarienne c’est hyper tendance, en Lot
et Garonne c’est hyper bizare (voir même c’est une pathologie mentale à
soigner) et 2 : à Fond-du-Trou-sur-Garonne ya 2 restaurants et zéro menu
végétarien
Et voilà toutes les explications que vous attendiez (ou pas)
sur ma life alimentaire alors « bonjour, je m’appelle Solène et je suis
une week vegetarienne et j’ai même pas
honte de le dire »
Prochainement, la recette du Tofu poché à la salade verte ou «les
clichés sur le végétarisme ont la vie dure »
SolN
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